La SMQ quitte la table du comité conjoint SMQ/MCCCF, mais poursuit ses travaux
Le conseil d’administration de la Société des musées québécois (SMQ) a adopté, lors de sa dernière réunion, deux résolutions. La première menant à son retrait du comité conjoint SMQ/MCCCF. La deuxième demandant aux membres du comité politique de la SMQ, de poursuivre les travaux en cours en vue de déposer une proposition aux autorités ministérielles à l’automne 2012.
État de la situation
Cette prise de position résulte de l’imbroglio auquel faisaient face les représentants de la SMQ quant à la bonne marche des travaux depuis déjà quelques mois. Les points en litige concernaient trois éléments majeurs portant sur la révision du modèle de financement, l’accroissement de l’enveloppe s'y rattachant ainsi que sur le processus de reconnaissance. Pour ce qui est du modèle, la SMQ voulait s’assurer que les institutions muséales reconnues (soutenues ou non) reçoivent de l’aide au fonctionnement dès l’ouverture du nouveau programme. Dans le cas où des institutions auraient des difficultés à rencontrer les nouvelles exigences du programme, celles-ci auraient bénéficié d’une période de transition pour s’y conformer. Afin qu’une telle opération soit possible et avantageuse pour le milieu muséal, l’implantation du nouveau modèle d’aide devait nécessairement reposer sur une augmentation significative de l’enveloppe actuelle consacrée à l’aide au fonctionnement. De plus, une troisième zone grise devait être éclaircie aux yeux de la SMQ, soit le processus de reconnaissance et sa réouverture selon un cycle annoncé. Les dernières séances de travail faisaient craindre que même cette notion de base soit compromise pour faire place à une ouverture du programme à l’ensemble des institutions muséales, reconnues ou non par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF), évacuant du coup les acquis de la reconnaissance durement gagnés au fil des ans.
Malgré la bonne volonté des deux parties, les représentants du MCCCF ont évoqué l’impossibilité de travailler avec les principes présentés ci-dessus (pourtant connus de tous dès le départ) sans l’accord formel de la ministre Christine St-Pierre. Ceci explique pourquoi la SMQ a dû, d’abord, demander l’ajournement des travaux, le temps de présenter à la ministre la demande d’un ajout clair de ces trois principes au mandat du comité conjoint. Le 1er mars dernier, le président et le directeur général ont rencontré la ministre pour solliciter son aide et débloquer l’impasse. Lors de cette rencontre, la SMQ a déposé par écrit sa demande rappelant également que celle-ci s’inscrivait directement dans la foulée des recommandations adoptées par ses membres lors du Grand Chantier des États généraux des musées du Québec, en octobre 2011. Le 19 mars, la SMQ a reçu la réponse de la ministre. Malheureusement, cette réponse ne comporte aucun éclairage nouveau et aucune précision sur les trois principes essentiels à la poursuite des travaux du comité conjoint. La même semaine, le conseil d’administration, prenant acte de la situation, a adopté deux résolutions. Une première à l’effet que la SMQ se retire du comité conjoint et une deuxième demandant la poursuite des travaux par le comité politique visant le dépôt d’une proposition à la ministre dès l’automne prochain. Depuis, la SMQ a rencontré les représentants du MCCCF pour leur présenter la situation. Par la suite, elle a transmis à la ministre une réponse mentionnant à la fois sa déception et son désir que les travaux ultérieurs du MCCCF et de la SMQ convergent, dans les délais prescrits, vers une proposition répondant aux besoins du milieu muséal.
En terminant, la SMQ tient à préciser que sa position ne constitue en rien une rupture de communication avec le MCCCF. Elle souhaite également exprimer son appréciation à l’égard du travail et des efforts déployés par l’équipe du ministère.
La SMQ informera ses membres de tout développement dans ce dossier.