Muséologies présente des travaux issus du programme des cycles supérieurs en muséologie de l’Université du Québec à Montréal, de l’Université de Montréal et de l’Université Laval. Cette nouvelle revue se propose de paraître deux fois par année et de présenter de trois à cinq articles chaque fois.

Dans le premier numéro, Sara Arsenault développe une grille d’analyse dans le but d’examiner le traitement des artefacts archéologiques dans les expositions. Cette grille, étudiant trois grands domaines : le scénario, l’interprétation, la médiation, permet de définir une nouvelle typologie des expositions en archéologie.

Hélène du Bouchaud du Mazaubrun, quant à elle, s’interroge sur la manière dont les musées montréalais exposent la période de la Nouvelle-France. Selon elle, le régime français a été utilisé comme justification politique aux racines identitaires québécoises. Elle se demande si ces racines identitaires peuvent avoir un sens dans une société pluraliste. Existe-t-il une correspondance entre le discours des musées d’histoire et le monde contemporain ?

Dans le troisième article, Marie-Élizabeth Laberge présente les résultats d’une enquête sur le fonctionnement psychologique des visiteurs dans une exposition sur l’architecture. La méthode employée est celle du Thinking Aloud. Elle conclut à la difficulté de la mise en exposition de l’architecture et à l’incertitude que cela peut créer chez le visiteur.

Nathalie Matte, pour sa part, présente Mission intégration, un programme éducatif conçu en collaboration entre le personnel du Biodôme et une enseignante afin de fournir un support à l’enseignement de l’écologie au collégial. Ce programme a obtenu le prix de l’innovation pédagogique du colloque collégial de l’Association des professeurs de sciences du Québec.

Finalement, Sophie Deschamps dresse un bilan de la gestion des collections dans une vingtaine d’institutions muséales québécoises en s’attardant sur une question qui lui semble négligée, celle des politiques d’acquisition. Cette analyse se veut un coup d’œil critique sur les politiques de collectionnement du monde muséal québécois.