Réseau québécois des jardins zoologiques et parcs animaliers - Diagnostic et orientations de développement - PDF
Chaire de Tourisme de l'UQAM et Tourisme Québec. Réseau québécois des jardins zoologiques et parcs animaliers - Diagnostic et orientations de développement. Montréal : Chaire de Tourisme, École des sciences de la gestion, UQAM, 1999, 26 pages. ISBN : 2-921601-16-8
Suite à l'annonce du renouvellement des équipements du Zoo de Québec, la Chaire de tourisme de l'Université du Québec publiait en octobre 1999 un rapport diagnostic sur l'état du réseau québécois des jardins zoologiques et parcs animaliers. Deux ans plus tard ce rapport est plus à propos que jamais avec l'annonce des projets du jardin zoologique de Québec, du Zoo «sauvage» de St-Félicien et du Zoo de Granby tous prévu pour une ouverture en l'an 2003. Voici un résumé de ce rapport.
DONNÉES CONTEXTUELLES
On recense à travers le monde plus de 1200 jardins zoologiques et aquariums qui attirent plus de 600 millions de personnes annuellement. Au Québec, les statistiques d'achalandage de 1998 estimaient à 2 millions le nombre de personnes ayant visité une des institutions du réseau québécois. Pour les fins de l'étude, les cinq institutions majeures du réseau des jardins zoologiques et parcs animaliers du Québec ont été analysées : le jardin zoologique de Québec, le zoo de Granby, le zoo sauvage de St-Félicien, le parc Safari de Hemmingford et le Biodôme de Montréal.
Chacune de ces cinq institutions possède selon le rapport de l'UQAM : « une vocation propre et qui s'inscrit en complémentarité tant en termes de type de présentation des collections que de localisation sur le territoire.»[sommaire, p. II]
LES CINQ TENDANCES CLÉS DU DÉVELOPPEMENT
Dans un contexte de mondialisation, les membres du réseau doivent tenir compte des tendances actuelles pour peaufiner leur développement. À ce titre, la Chaire de tourisme en énumère cinq :
- Les tendances sociodémographiques : le vieillissement de la population, les besoins des baby-boomers et de la génération X, la quantité et la qualité de la main d'oeuvre, les communautés culturelles.
- La croissance du tourisme dans le monde : selon l'Organisation mondiale du tourisme, les visiteurs internationaux devraient franchir le cap du milliard dès 2010. 28% des gens optent pour un parc thématique, un jardin zoologique ou un aquarium dans leur destination vacance. Croissance qui amène à développer, selon le rapport, du partenariat avec des séjours urbains et des sites historiques.
- Le souci de la conservation et de la préservation des espèces : «Le développement des jardins zoologiques et des aquariums obéit à quatre grands axes : la pédagogie, la conservation, la recherche et la récréation. La notion de qualité de l'expérience se situe au coeur des préoccupations des dirigeants. L'aptitude à retenir et à s'entourer d'une équipe forte, particulièrement sur le plan scientifique, contribuera au succès des institutions. Pour bien satisfaire la clientèle, la visite devra répondre à un besoin d'apprentissage de plus en plus présent chez le consommateur qui cependant, souhaite également se divertir. La découverte scientifique, grâce à l'interaction des cinq sens, fait partie du processus d'éducation et influence tant le niveau d'appréciation que la durée du séjour.»[Sommaire, p.VI] Ainsi, la préservation de l'environnement, la création d'habitats naturels pour les collections, la recherche d'expériences d'apprentissages uniques et crédibles dans un contexte d'animation et d'éducation sont à prioriser.
- La spécialisation des zoos comme élément de différenciation : un attrait spécialisé est plus en demande chez le visiteur et pour se faire il faut des ressources humaines appropriées et établir des choix spécifiques. Renouveler constamment son produit pour attirer de nouveaux créneaux de visiteurs. Spécialiser son offre.
- L'usage intelligent des technologies de l'information : les technologies demandent une grande capacité d'adaptation et d'innovation de la part de l'organisation pour ne pas être dépassée. D'un autre côté, les nouvelles technologies favorisent le réseautage des institutions, la diffusion et la sensibilisation auprès d'un vaste public. Un outil à ne pas négliger.
LES DÉFIS DU RÉSEAU QUÉBÉCOIS
Suivant ces tendances, les orientations de développement du réseau québécois auront des défis importants à relever et devront, selon la Chaire de tourisme, tenir compte :
- Du rehaussement de la qualité des présentations des collections animalières tout en gardant «une certaine forme de spécialisation au sein du réseau de manière à miser sur la complémentarité et la synergie des composantes».[Sommaire p. VIII]
- De la nécessité de développer des volets éducatifs et scientifiques tout en intégrant une grande part d'animation et de récréation. À ce sujet le rapport fait part d'une étude qui révèle qu'en moyenne les visiteurs passent moins de 7 secondes par atelier interactif et observent les animaux entre 30 secondes et 120 secondes. «... ce qui implique que même les animaux ne réussissent pas plus à susciter l'attention soutenue des visiteurs» [p. 113] .
LES PRIORITÉS À CONSIDÉRER
En considérant les éléments ci-haut décrits, la Chaire de tourisme de l'UQAM insiste, sous l'angle de la coopération, sur les aspects de la complémentarité et de la spécialisation des projets des membres du réseau et priorise [Sommaire, p.XII] :
- La nécessité de mettre l'accent sur la qualité des équipements;
- Le développement d'un esprit coopératif, plus spécifiquement au niveau de la promotion des équipements, par une approche réseau et la mise en place d'activités de promotion conjointes, entre autres sur le marché québécois;
- Favoriser le réseautage des ressources humaines par le biais d'échanges mutuels axés sur le perfectionnement et la formation continue;
- La valorisation, de concert avec les ministères et les partenaires institutionnels, de la participation à des programmes de recherche scientifique et de vulgarisation sur le plan éducatif et que l'on fasse connaître encore plus la portée de ces activités auprès du grand public en termes de protection des espèces, de conservation et de développement durable.
Voilà ce qui résume le rapport exhaustif réalisé par la Chaire de tourisme. Reste à voir maintenant si les projets de développement de chacune des institutions du réseau prioriseront ces objectifs, si l’aspect «réseautage» ressortira gagnant des discussions et si les aspects «unicité et spécialisation de l'offre» résisteront aux pressions des opinions publiques et politiques.
Pour compléter votre lecture, le rapport suggère des exemples d'expériences qui ont su, par la spécialisation de leur offre, démarquer leur site.
À voir les exemples du :
- Zoo de Boston avec le Stone Zoo light Show Expérience www.zoonewengland.com
- Zoo de Singapour avec son safari de nuit www.zoo.com.sg
- Long Beach Aquarium et ses reconstitutions de fonds marins www.aquariumofpacific.org
- Zoo de Dresden (Allemagne) avec son New Underground Zoo www.zoo-dresden.de
- Xcaret (Mexique) et son parc éco-archéologique
- Lincoln park zoological gardens pour ses activités d'animation et de recherche www.lpzoo.com
Ce rapport est disponible en format électronique :
https://chairedetourisme.uqam.ca/upload/files/publications1999_novembre_parcs_animaliers.pdf
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