Budget du Québec 2017-2018 : pas de crédits supplémentaires pour les institutions muséales
Le 28 mars dernier, le ministre des Finances, M. Carlos Leitão, a déposé le budget du gouvernement du Québec pour l’année 2017-2018. Parmi les diverses réactions qu’il a suscitées, le contraste est frappant entre le milieu touristique qui se réjouit des bonnes nouvelles et le milieu de la culture qui se désole de l’absence de nouveaux crédits.
Ainsi, le budget prévoit pour l’industrie touristique, qualifiée d’important levier de développement économique, culturel et social, près de 125 M$. Jusqu’à 35 M$ seront consentis, d’ici 2021-2022, pour le soutien aux festivals et évènements, 50 M$ pour appuyer la réalisation de projets touristiques d’envergure et 5 M$ sont accordés, en 2016-2017, à l’organisme Kéroul pour améliorer l’accessibilité aux sites touristiques pour les personnes à mobilité réduite.
Pour soutenir le rayonnement de la culture québécoise, le budget Leitão prévoit des mesures notamment pour appuyer la presse écrite, favoriser l’implantation d’un pôle d’excellence en réalité virtuelle, soutenir les productions originales québécoises par un montant supplémentaire de 2 M$ pendant 5 ans à Télé-Québec.
Du côté des institutions muséales, un soutien additionnel de 37 M$ est mentionné à la page B.327 du budget. Or, en analysant les libellés et le tableau explicatif, il appert que 8,5 M$ seront imputés au budget 2016-2017 et versés aux institutions qui reçoivent de l’aide du PAFIM. Celles-ci pourront donc commencer leur année financière avec un premier versement rapide, mais cela ne représente aucun montant additionnel pour le réseau. De la même manière, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Musée national des beaux-arts du Québec recevront respectivement 1,5 M$ pour l’année 2016-2017.
Par ailleurs, le Fonds du patrimoine culturel – dont le volet 4 concerne le renouvellement des expositions permanentes et itinérantes – sera bonifié de 10 M$ en 2020-2021 et de 15,5 M$ en 2021-2022. On peut certes se réjouir de cette bonification, mais cet horizon semble lointain et les priorités peuvent changer avec le temps.
Enfin, la SMQ est déçue de constater que le financement du réseau muséal ne fait pas partie des priorités de ce budget. Aussi, elle espère que la nouvelle politique culturelle du Québec saura reconnaître les institutions muséales comme des acteurs économiques, sociaux et éducatifs incontournables et que cette politique sera assortie de crédits supplémentaires.
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